Arôme du Lac de Côme
Ce jour-là, la Montagne avait habillé
Ses Forêts d'un beau vert Chartreuse de Parme,
Un chaud Soleil se souvenait de l'Été
Qui était mort pas bien loin. Et une Larme
Coulait d'un Ciel pluvieux, pleuvant sur Venise,
Venise qui n'était pas bien loin non plus,
Du moins d'après les Cartes aux Lignes grises,
Mais ici les Pleurs vénitiens s'étaient tus.
Avec Bonheur, le Lac de Côme ignorait
Ces Chansons beuglées sans Coeur sur les Gondoles
Qui ne plaisent qu'aux Amoureux imparfaits.
Non ! Le Lac préférait l'Amour sans Paroles
Emmêlant tendrement les deux Encolures
D'un Couple de Cygnes aux Plumes d'Hiver ;
Ces beaux Oiseaux s'aimaient là, dans le Murmure
D'une Bise soufflant sur un Printemps vert.
Pourtant, c'était bien l'Automne mais les Cygnes
Vivent toujours, en toute Saison, dans l'Eau,
Dans cette Eau fraîche qui rend l'Amour si beau...
C'est un Signe !